Spectacle musical écrit dans le cadre d'une commande pour le centième anniversaire de l'Institution de Lavigny (canton de Vaud).

LA FETE DES VIGNERONS DE LA COTE

(2ème édition)

En 1955, peu après la première Fête des Vignerons, Frank Jotterand, enfant d’Aubonne, a l’idée d’une fête des Vignerons de la Côte, dont il écrit les textes et la musique.
L’œuvre est jouée plus de 100 fois par la Troupe des Faux-Nez à Lausanne, reprise à Aubonne en 1956, avec la participation de l’Echo du Chêne.

La pièce revient en 1978 montée par le TAP théâtre amateur de Prangins, puis en 1999 à Aubonne grâce à la troupe L’Ephémère et le chœur mixte L’Aurore de Féchy.

En 2018, une année avant la Fête des Vignerons de 2019, René Falquet, compositeur, pense qu’il serait bienvenu de revivre l’expérience semblable avec un œuvre nouvelle. Il soumet l’idée à Michel Bühler, qui accepte immédiatement. Falquet est vite séduit par l’originalité du sujet, le charme et la richesse rythmique des poèmes : la 2ème Fête des Vignerons de la Côte est en route !

« La Fête des Vignerons de la Côte » de Frank Jotterand, créée par la troupe des Faux-Nez après la véritable Fête des Vignerons de 1955, a illuminé mon adolescence.
Les dialogues et les paroles des chansons rendaient parfaitement l’esprit de notre canton, la finesse, la prudence, l’autodérision, la méfiance, le bons sens, qui sont des éléments du caractère des Vaudois. Je connais encore par cœur presque toutes les répliques et toutes les chansons de ce chef-d’œuvre.

Comme la Fête de Jotterand reflétait l’esprit de la région de la Côte à l’époque, la nouvelle Fête des Vignerons de la Côte a l’ambition de s’ancrer dans cette région dans les années 2020. Avec l’apparition de grandes zones commerciales, de nouveaux quartiers d’habitations, l’arrivée de nouveaux résidents, l’environnement a subi d’importants changements durant ces cinquante dernières années. L’esprit vaudois, lui, n’a rien perdu de sa subtilité.

Présence du « nouveau » et persistance de « l’ancien » forment la toile de fond de ce spectacle. On y suit la vie d’un village confronté aux réalités d’aujourd’hui. Le ton général est à l’humour et à la légèreté… conformément à l’esprit vaudois !
La présence de la musique est importante, avec de nombreuses chansons et diverses interventions orchestrales.

Michel Bühler

Dans une opérette, s’il est relativement aisé d’écrire la musique d’une première strophe, « mettre » cette musique sur les strophes 2 et 3, est en revanche plus délicat car il s’agit de respecter la dynamique d’une action théâtrale qui ne supporte aucune longueur.

Lors de la première lecture de cette chanson (ténor et piano ), on s’est immédiatement rendu compte qu’il fallait animer la deuxième strophe ; j’ai alors proposé de mettre en place un petit coup de théâtre dans lequel le violon démarre brusquement (brûlant ainsi la politesse au ténor) ; celui-ci, surpris, l’interrompt et récite son texte. Intervention du violon qui lui coupe à nouveau la parole ! S’ensuit alors un jeu scénique toujours plus violent. La troisième strophe sera alors débitée à toute allure par le ténor pressé de conclure.

Cette manière de procéder a convaincu le metteur en scène, mais, ultérieurement, Yvan Barbay m’a suggéré d’affiner le rôle du violon en en faisant un allié de Tisane – dont le but est de vendre une assurance-grêle !

En utilisant de courts extraits de trois « tubes » se succédant dans un crescendo de pouvoir émotif, j’ai eu l’ambition d’animer ce moment important de l’action.
Je précise qu’il n’est pas obligatoire que ces trois morceaux (Le Printemps de Vivaldi, le Concerto en mi mineur de Mendelssohn et la Méditation de Thaïs de Massenet) éveillent quelques souvenirs chez l’auditeur.

René Falquet

Principaux rôles :

Carole Viquerat, syndique : Nathalie PFEIFFER

Kevin Viquerat, mari de Carole, vigneron : Kaya GÜNER

Tiffany Viquerat, fille de Carole et Kevin : Camille MALESZEWKI

Jules Tisane, amoureux de Tiffany, vigneron adepte de la culture bio : Valentin BEZENÇON

Alice Rosset, institutrice : Lorianne CHERPILLOD

Pierre Tisane, municipal, hommes d’affaires, cousin de Jules : Fabrice GUILLAUME

Production : FEVICO, sous la présidence d’Yvan BARBAY

Textes : Michel BÜHLER
Musique : René FALQUET
Mise en scène : Gérard DEMIERRE
Assistant mise en scène : Philippe LAEDERMANN
Régie et éclairage : Vincent DOIN
Décors et costumes : Julia REMPE
Chef de Chœur : Olivier CHABLOZ

Musiciens :
Violons : Valérie BERNARD, Marc LIARDON
Accordéon : Alain RAY
Trombone : Serge SCHLAEPPI
Contrebasse : Dominique BETTENS