« La vérité éblouit comme mille soleils », disait un vieux proverbe du Costa Cerrada.

Ce pays, qui porte fidèlement sur son blason la devise antique : « Lavare et mangeare »  ̶  ce qui pourrait se traduire en français par « Etre propre et bien manger »  ̶  est, comme chacun le sait, la plus vieille démocratie d’Amérique latine.

C’est à San Mudo, dans une superbe villa du quartier résidentiel, que va se dérouler notre action. A l’abri de la moiteur de la nuit tropicale, les Sanchez reçoivent dans leur salon climatisé. Dans un coin, sur un piédestal, la statue de la Mère Patrie, gardienne de toutes les vertus nationales.

Elvira Sanchez, la maîtresse de maison, occupe depuis peu la charge de ministre de la Police, et c’est la première femme à parvenir à de si hautes fonctions dans ce pays. Hernando, son époux, est dans les affaires, import-export, placements de capitaux.

Ce soir-là, les Sanchez sont soucieux : Elvira n’a-t-elle pas appris par ses services que l’une des sociétés que préside Hernando risque d’être impliquée dans un vaste trafic de cocaïne ? Elle a naturellement averti son mari, par l’intermédiaire de sa secrétaire Clara Fuentes, du scandale qui menace. Clara est conviée à ce souper, ainsi que Ruben Gomez, le Grand Accusateur, dont Elvira apprécie les conseils, et Pedro Alvarez, le fidèle Douanier Général…

Personnages et créateurs des rôles, par ordre d’entrée en scène :

La mère Patrie, statue : Lydie AGAËSE

Elvira Sanchez, ministre de la Justice et de la Police : Barbara TANQUEREL

Clara Fuentes, conseillère spéciale : Pierre CRETTOL

Pedro Alvarez, Douanier Général : Michel BÜHLER

Hernando Sanchez, homme d’affaires, époux d’Elvira : Alain STEVENS

Ruben Gomez, Grand Accusateur : Claude PASQUIER

(NB : le rôle de Clara Fuentes sera obligatoirement tenu par un homme)